J'entreprends, dans ce billet, un résumé de quatre nouvelles de Nicolas Gogol, extraites des Nouvelles de Pétersbourg (autrement dit, le résumé des Nouvelles de Pétersbourg, hormis La Perspective Nevski, qui suivra peut-être un jour).
Premier résumé, celui du Portrait, particulièrement décousu... Comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire, il s'agit avant tout d'un aide mémoire.
Le Portrait
Première partie
Tchartkov, un jeune peintre de Pétersbourg, achète un portait dans un magasin de tableau. Ce portrait figure un vieillard drapé dans un costume asiatique, vieillard dont les yeux semblent réels. Rapportant le tableau chez lui, Tchartkov, qui vit pauvrement et se consacre entièrement à son art, apprend qu'on doit venir l'expulser le lendemain. Il se couche cependant, et sa nuit est parsemée de cauchemars : l'homme du portrait le regarde, sort du tableau, et fait tomber des rouleaux de mille ducats. Quand il se réveille, on vient pour l'expulser : il n'a pas d'argent, et s'apprête donc à partir, mais alors un rouleau tombe du portrait, lui donnant de quoi s'acquitter de ses dettes. Que doit-il faire de cet argent ? Il songe d'abord aux années de liberté qu'ils pourraient lui offrir, années durant lesquelles il aurait tout loisir de perfectionner son pinceau, mais l'attrait de la vie fastueuse l'emporte rapidement. Il prend un bel appartement, fait écrire des articles élogieux à son sujet, réalise des portraits à la chaîne pour des gens en vue, et acquiert ainsi aisance et notoriété. Un jour, on lui demande de venir juger un tableau, qui se révèle être un chef d'oeuvre absolu. A sa vue, Tchartkov, qui a bien vieilli, repense à sa jeunesse, à son talent, aux heures qu'ils pouvaient passer à ses études, et il enrage de réaliser qu'il a perdu ses meilleures années. Il tente alors de s'enfermer et de peindre, de montrer ce dont il est capable, mais il n'aboutit à rien. Avait-il jamais eu du talent ? Afin de vérifier, il regarde ses premiers ouvrages, et comprend que oui. Mais alors, son regard tombe sur le portrait, ce portrait qu'il avait oublié durant toutes ces années, et il réalise que c'est lui qui a donné cette tournure désastreuse à sa vie. Une sorte de folie s'empare alors de lui, et il décide d'employer son argent à l'acquisition des plus parfaites oeuvres d'art, afin de les détruire. Possédé par cette passion maladive, il meurt.
Deuxième partie
Lors d'une grande vente aux enchères, deux hommes s'affrontent pour le portrait d'un Asiatique vêtu d'un ample cafetan dont le regard semble plonger dans l'âme de ceux qui l'observent. Mais un troisième homme sort bientôt de l'assistance afin de faire valoir ses droits sur ce tableau. Il débute alors une longue explication, qui commence par l'évocation d'un terrible usurier au teint basané. Agrémentant ses dires de moult exemples, il raconte que chaque personne qui avait recours à ses services voyait sa vie basculer tragiquement. Or, il arriva que cet homme vint un jour voir le père de l'homme qui faisait valoir ses droits sur le tableau pour lui demander de faire son portrait. Le père, qui avait songé à peindre l'esprit des ténèbres, accepta, pensant qu'il correspondrait tout à fait à ce sujet funeste. Mais tandis qu'il le peignait, un grand tumulte l'agitait, au point qu'il dut bientôt s'arrêter. Prenant sur lui, le père achèva le portrait, mais l'usurier le refusa finalement, et le jour-même mourrut. Plongé dans le désarroi, le père sentit sa nature changer, ce qui se matérialisa par l'ambition de remporter un concours auquel participait l'un de ses élèves, afin de lui montrer ce dont il était capable. Le jour du verdict, tout le monde pensait qu'il allait gagner, mais ce ne fut pas le cas, un ecclésiastique remarquant qu'il y avait dans son oeuvre quelque chose de satanique. Plus qu'irrité, le père décida alors de brûler le portrait, mais un ami le convainquit de le lui donner. L'ami, alors changea à son tour de caractère, puis donna le tableau, qui bouleversait le cours de toutes les existences qu'il croisait. Le père ne pouvait supporter d'avoir ainsi peint le diable et entra dans les ordres, observant des règles de vie extrêmement strictes. Enfin, un jour, il lui sembla qu'il était prêt, et réalisa alors un autre tableau, à l'opposé du précédent : dans celui-ci, tout évoquait le divin. Rencontrant peu après son fils, il lui confia alors que le talent obligeait à travailler afin de comprendre chaque mystère de la création, cette création qui l'emportait toujours sur la desctruction. Evoquant alors le portrait de l'usurier, il demanda à son fils, s'il retrouvait le tableau, de le détruire aussitôt. Là se terminent les explications de l'homme lors de la vente aux enchères, mais quand il se retourne en direction du tableau, celui-ci a disparu...
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